Visite au MTM Gym : l’art du personal training version berlinoise

MTM Gym Berlin

C’est une entrée pour le moins discrète : s’il n’y avait pas une kettlebell pour maintenir la porte ouverte et apporter un peu d’air frais en ce jour cuisant de la fin août, on ne se douterait pas que l’on se trouve devant le plus beau studio de personal training de Berlin. C’est pourtant dans ce bâtiment d’affaires du quartier de Charlottenburg que Max et Malte ont décidé d’implanter le MTM Gym et de se démener quotidiennement pour aider leurs clients à atteindre leurs objectifs. MTM ? « Make The Most ». Tout est dit : quand on passe leur porte, c’est pour tirer le maximum et le meilleur de soi.

Et pour ce faire, les trois coachs ne lésinent pas sur les moyens. Un espace de plusieurs centaines de mètres carrés, du matériel haut de gamme et une piste intérieure de 20 mètres de long pour sprinter et pratiquer le strongman. Le strong quoi ? Ah oui, ce que j’ai oublié de vous dire, c’est qu’au MTM Gym le mot d’ordre est le développement de la force, et ce quels que soient les objectifs. Qu’il s’agisse de perdre du poids, de prendre de la masse musculaire, d’optimiser ses performances dans une autre discipline sportive ou simplement d’être en bonne santé. Le programme et les conseils nutritionnels sont adaptés à l’objectif, mais les exercices à la base de la programmation sont les mêmes pour toutes et tous. Et autant vous dire qu’il ne s’agit pas de cuisses-abdos-fessiers mais de soulevés de terre, de tractions, de squats, de dips, de presses… et de mouvements accessoires qui permettront de devenir meilleurs à ces exercices polyarticulaires qu’on appelle les « big lifts ». Vous n’y verrez quasiment pas de machines de musculation, mais des barres olympiques et des disques bumpers. Au MTM, on soulève donc des poids libres. Simple, but not easy.

La naissance d’une salle pas comme les autres

Mais avant que ce superbe studio ne voit le jour, il a d’abord fallu que Malte et Max se rencontrent sur les bancs de la fac de sport à Berlin. Leur diplôme en poche, ils commencent à travailler comme personal trainers (coachs sportifs qui ne s’occupent que d’un seul client à la fois) dans une salle de fitness. Ils se rendent vite compte qu’ils y manquent de liberté pour entraîner leurs clients comme ils le souhaiteraient et se mettent à la recherche d’un lieu pour ouvrir une salle entièrement dédiée au personal training. Une recherche qui durera deux années.

Une fois le studio ouvert, Inès les rejoint. Inès vient de la région de Bâle en Suisse, où elle a commencé le sport assez tardivement, vers ses 18 ans, d’abord par la course à pied avant de s’essayer à la musculation. Elle se passionne pour l’entraînement et la nutrition, fascinée par les effets positifs que le développement de la force combiné à une alimentation équilibrée peuvent avoir sur la qualité de sa vie quotidienne. Elle décide de se former auprès de Marius Nydegger en Suisse et de Wolfgang Unsöld en Allemagne et exerce brièvement en tant que coach à Bâle. Quand Max lui demande de les rejoindre à Berlin, elle n’hésite pas une seconde… Et on la comprend : le rêve pour une coach de travailler dans un studio comme le MTM !

Malte veille à la qualité d’exécution des mouvements

Le personal training comme cœur de métier

Mais alors que fait-on exactement au sein du studio ? C’est simple : on vous aide à obtenir les résultats que vous escomptez, de la façon la plus efficiente possible. Les coachs du MTM sont ce qu’on pourrait appeler – sans exagérer – des puits de sciences. Ils ont investi un temps considérable et des sommes d’argent faramineuses dans leur formation et disposent de tonnes de connaissances pour accompagner leurs clients. Mais encore mieux, ils savent comment communiquer avec eux, comme on le verra plus loin.

Si vous fréquentez les salles de fitness et que vous vous y entraînez seul, vous savez combien il peut être difficile de savoir où l’on va. Ce qui est compliqué, c’est non seulement de réussir à se fixer des objectifs concrets et atteignables, mais également de ne pas se tromper dans l’utilisation des méthodes, ainsi que dans le choix et l’exécution des exercices. Sans oublier la motivation et la détermination qu’il faut avoir si l’on veut réussir tout seul.

Si l’on recourt à un personal trainer, c’est pour pallier ces difficultés. Fort de ses connaissances et de son expérience, le ou la coach accompagne son client de la définition de ses objectifs jusqu’à ce qu’il les atteigne. Motivation, soutien, contrôle de la qualité des mouvements : c’est une réelle valeur ajoutée d’avoir un professionnel à ses côtés à chacun de ses entraînements. Pour savoir ce dont son client à besoin, le coach se base certes sur les objectifs à atteindre, mais également sur un « screening » physique, mental et des habitudes de vie. Au MTM, la procédure est bien rôdée et a fait ses preuves. Inès nous explique : « On construit la programmation sur le check up initial, qui commence par un formulaire en ligne dans lequel on s’informe de façon générale sur le mode de vie et les objectifs de notre client. Quelles sont ses motivations ? Comment se sent-il, quelle énergie ressent-il tout au long de la journée ? Comment dort-il ? Quelles sont ses habitudes de vie ? Toutes ces questions qui nous permettront d’aider notre client au mieux. Puis vient la première séance de personal training, où on va mesurer les plis cutanés pour connaître son taux de masse grasse et avoir des références pour voir l’évolution par la suite. On fait aussi un check up de sa mobilité et de ses mouvements. »

Avec ce check up, les coachs pourront déterminer l’approche la plus adaptée pour leur client. Là où leur démarche est particulièrement intéressante, c’est qu’au-delà de l’accompagnement lors des séances d’entrainement en tant que telles, ils vont s’intéresser à lui de façon globale, en lui donnant des conseils nutritionnels mais aussi des conseils qui concernent son mode de vie. Quelles habitudes doit-il adopter ou abandonner pour optimiser la qualité de son sommeil et diminuer son stress ? Quel type de nourriture doit-il éviter ou favoriser pour améliorer la santé de ses intestins, dont on connaît aujourd’hui le rôle primordial dans la santé en général ? Et la santé, c’est en définitive le premier et le dernier objectif du personal training, comme l’explique Max : « notre job c’est finalement de faire en sorte que nos clients soient en meilleure santé. On croit fermement que la santé globale et les objectifs fitness sont corrélés. Si on permet à une personne d’être en meilleure santé, c’est quasiment sûr qu’elle atteindra ses objectifs de perte de poids ou de prise de masse musculaire. »  

Et pour être sûrs que les orientations du programme d’entraînement et des conseils nutritionnels et lifestyle soient toujours les bons sur le long terme, les coachs et leurs clients s’assoient ensemble mensuellement, en plus des entraînements hebdomadaires, pour discuter du mois qui s’est écoulé, voir ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas marché, et réorienter les lignes directrices de l’approche si nécessaire, notamment en termes de nutrition. Un encadrement sur mesure et évolutif, pour la plus grande réussite de leurs clients.

Et d’ailleurs, ces clients, qui sont-ils? Majoritairement des entrepreneurs berlinois, même si leur clientèle commence à s’élargir à toutes sortes de professions. 65% environ sont des hommes, contre 35% de femmes. Et pas de provenance géographique particulière : la réputation du MTM dépasse largement les murs du quartier et leurs clients viennent parfois de loin pour bénéficier du service haut de gamme proposé au studio.

Max garde une trace de toutes les performances de ses clients pour mieux construire la suite du programme

Si les basiques de la force sont le socle, l’innovation n’est pas en reste pour autant 

Au MTM Gym, on travaille donc principalement avec les exercices polyarticulaires pour développer sa force, sa masse musculaire ou pour perdre du poids. Toutes sortes de variations – notamment des exercices d’isolation – sont utilisées en fonction des clients et de leurs objectifs, mais le matériel reste minimaliste et surtout fonctionnel. Et c’est évidemment un choix : pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple et que ça marche ? Comme l’explique Malte : « on a tendance à faire trop de choses « fancy » dans l’industrie, en oubliant les basiques ». Pour séduire de nouveaux clients, le monde du fitness invente constamment tout un tas de nouvelles méthodes, de nouvelles machines ou de nouveaux exercices. Pourtant, un squat ou un soulevé de terre sont certainement les exercices les plus indiqués pour développer les qualités athlétiques essentielles. Notamment pour renforcer la triple extension – chevilles, genoux, hanches – qui est d’une importance primordiale dans le sport comme dans la vie quotidienne. Et il n’y a pas de façon plus fonctionnelle pour « construire » son dos et ses épaules qu’avec des tractions, des dips et des presses. Alors les coachs du MTM misent tout sur ces exercices basiques, et les résultats qu’ils obtiennent chez leurs clients viennent les conforter dans leur choix. Pour développer leur expertise en la matière, ils sont allés se former chez les meilleurs : Preston Greene en Floride, Wolfgang Unsöld à Stuttgart, Ben Clarfield à Toronto, Jon McDowell à Dallas… entre autres.

Ils proposent parfois un peu de conditionning dans leurs programmes – un assault bike trône au milieu de la salle -, mais cela reste épisodique. Est-ce à dire qu’au MTM on dénigre les exercices de cardio ? Vous savez peut-être que depuis quelques années on assiste à ce qu’on pourrait appeler un « cardio bashing » de la part de certains coachs qui ne travaillent qu’avec les exercices de musculation. Les exercices de type aérobie comme la course à pied ou le vélo ne serviraient à rien pour perdre du poids, au contraire, ils contribueraient même à stocker la masse grasse tout en diminuant la masse musculaire. Une perte de temps, donc. Au MTM, il n’en est rien, comme nous en fait part Max : « une idée fausse qui est assez répandue aujourd’hui, en particulier dans le « strength training », prétend qu’on fait trop de cardio, trop de jogging. Moi je ne suis pas d’accord avec ça. Je trouve que faire du cardio ou courir, c’est bien. Ce n’est pas notre job à nous en tant que coach au MTM Gym, mais c’est une bonne chose, et je ne recommanderai jamais à personne de ne pas le faire. Je pense que le mouvement est bon : si tu aimes courir, tu devrais courir. Et si tu aimes faire d’autres exercices d’aérobie, tu devrais les faire. Bien sûr, ça dépend du client, ça dépend si c’est la meilleure chose pour lui sur le moment ou non. Mais c’est une bonne chose de bouger, et beaucoup de personnes ne bougent pas assez. »

Et en parlant de course, les coachs ont récemment ajouté du travail de sprint dans les séances de leurs clients. Pourquoi ? Parce que le sprint amène une dimension dynamique à l’entraînement qui n’est pas présente, ou moins, avec les exercices de force seuls. Comme l’explique Malte : « le sprint, c’est un élément qui nous manquait dans notre travail. Parce que le développement de la force est tellement statique, il y manque du mouvement plus dynamique. Entendons-nous bien, le développement de la force c’est quelque chose de primordial, et c’est notre job principal. Mais on est en train de se rendre compte à quel point le mouvement c’est aussi quelque chose d’extrêmement important. C’est pour ça qu’on intègre des drills de sprint à l’échauffement par exemple, pour que les gens bougent de nouveau, sachent où leur corps est positionné dans l’espace, où leur bras est en corrélation à leur jambe. Parce que les gens ne savent presque plus marcher droit. Du coup, sprinter c’est un super outil pour cet objectif : faire bouger les gens. Bien sûr, on pourrait leur dire de faire d’autres sports comme de la gym, de l’escalade, ou n’importe quoi d’autre. Mais dans le cadre du MTM Gym, c’est très facile d’intégrer le sprint, et ça apporte la même chose que ces autres disciplines : du mouvement, du conditionning. C’est facile à intégrer pour nous, et ça apporte plein de choses que les exercices du développement de la force n’apportent pas. »

Une autre innovation dont fait preuve le MTM Gym concerne le prix. Pour donner accès à la qualité de leur service aux personnes qui ont moins les moyens de payer des séances de personal training, les coachs ont développé le small group training, où six personnes maximum s’entraînent en même temps. Max nous raconte : « on essaie vraiment de développer cette activité, parce qu’on s’est rendu compte qu’un coach pouvait s’occuper de six clients à la fois, sans pour autant sacrifier la qualité du coaching. Evidemment chaque client suit son propre programme, fait sur mesure pour lui. » Un programme individuel donc, mais des entraînements à plusieurs, pour un prix plus abordable. Et d’ailleurs certains clients sont particulièrement heureux de partager leurs séances avec d’autres, l’esprit de communauté étant aussi un des intérêts du small group training.

Apprendre à faire faire et placer la relation humaine au cœur du coaching

Le gros avantage du personal training, c’est évidemment cette relation privilégiée qui s’instaure entre le coach et son client, qui est normalement garante du succès de ce dernier. Relation quasi inexistante dans les salles de fitness classiques. Inès, qui a bien connu ces dernières, nous explique : « Un problème avec les grosses gyms, c’est que s’il y a des coachs, ils n’ont que trop rarement de contact personnel avec leurs clients. Alors que cette relation coach-client, où toi en tant que coach tu atteins ton client avec ce que tu lui dis, les conseils que tu lui donnes, est tellement importante… Et comment tu peux l’atteindre si tu n’as qu’un rendez-vous tous les trois mois avec lui ? »

L’art du coaching est un art complexe où les facteurs de réussite sont multiples. Evidemment, l’expertise en est le socle : il faut savoir quoi faire pour atteindre des objectifs déterminés. Mais les qualités humaines sont extrêmement importantes pour bâtir une relation de confiance dans laquelle le client interprète les demandes qui lui sont faites de la bonne manière, et sait comment y répondre et les appliquer. L’habileté à communiquer des informations et à faire en sorte que le client les intègre est, selon Max, peut-être la qualité la plus importante :  « on voit beaucoup de coachs avec beaucoup de savoir, qui apprennent et apprennent, participent à des séminaires, lisent un tas de livres, qui font énormément de choses pour trouver les bonnes méthodes pour leurs clients. Et c’est important en effet. Mais ce qui me paraît encore plus important, c’est l’aptitude à atteindre son client, à lui communiquer ce qu’il doit faire de façon à ce qu’il le fasse. Tu peux savoir beaucoup de choses, tu peux même être un savant : si tu n’as pas la capacité de communiquer avec ton client, il ne fera pas ce qu’il doit faire. Donc nous on a fait de ça notre priorité. Devenir meilleur dans le fait de réussir à ce que nos clients nous écoutent, en communiquant avec les termes qui sont les leurs, qui leur parlent, qui reflètent ce qu’ils veulent eux. Quand tu communiques ce que tu veux toi en termes de ce qu’ils veulent pour eux-mêmes, tu leur feras faire ce qu’ils doivent faire. C’est bien de savoir toutes ces choses variées sur l’entraînement, de les avoir en stock, parce que tu tomberas peut-être sur des cas spécifiques où tu en auras besoin. Mais dans la plupart des cas, les basiques sont suffisants, si tu sais les communiquer à ton client. Et c’est ça qui différencie les gyms qui marchent de celles qui ne marchent pas. Ce ne sont pas les connaissances, il y a pleins de coachs qui sont très bien formés aujourd’hui. C’est l’aptitude à faire faire à tes clients ce qu’ils doivent faire pour obtenir les résultats voulus. »

Pour résumer : développer ses connaissances concernant l’entraînement, la nutrition et la santé en général est évidemment d’une importance primordiale quand on est coach. Mais il ne faut pas oublier de cultiver son habileté à communiquer. D’ailleurs, communiquer vient du latin communicare qui veut dire « rendre commun ». Il ne s’agit donc pas seulement de transmettre une information, mais de veiller à ce que cette information soit faite sienne par chacune des parties. 

Inès, Malte, Max et Micky, dernier arrivé dans l’équipe

Et pour la suite ?

Comment les coachs du MTM Gym envisagent les années à venir ? Bien sûr, ils comptent continuer à développer leur cœur de métier, le personal training, en poursuivant les efforts pour accompagner leurs clients vers des résultats probants. Résultats qu’on appelle d’ailleurs « body transformation » dans le jargon du métier.

Ils continueront aussi à proposer des activités complémentaires aux séances d’entraînement en tant que telles, comme ils le font d’ailleurs depuis le début. Ils organisent par exemple un séminaire de cuisine (ah oui, j’ai oublié de vous le mentionner : le studio est équipé d’une superbe cuisine ;). Ils se sont rendu compte qu’un gros facteur limitant concernant l’alimentation était le passage de la théorie à la pratique. En montrant à leurs clients comment cuisiner dans la pratique, ils leur enseignent comment appliquer concrètement aux recettes les principes nutritionnels qu’ils leur transmettent.

Et puis les coachs travaillent avec la fondatrice de Posturepro, Annette Verpillot, qu’ils invitent à donner des séminaires sur sa méthode de recalibration posturale. Cette dernière part du principe que toutes nos activités en mouvement dépendent de deux éléments : du contact des pieds sur le sol et du besoin de voir l’horizon. Donc des pieds et des yeux, et ce sont sur ces deux éléments que la méthode Posturepro s’appuie pour reprogrammer le système nerveux central et améliorer la posture. Un plus pour l’entraînement de leurs clients.

Ils comptent aussi ouvrir de nouveaux studios, même s’ils restent encore très discrets sur l’art, la manière et surtout l’endroit : « Notre objectif c’est d’avoir un impact global dans le monde de l’entraînement et de la transformation. Pour l’instant on a un impact à Berlin, et c’est bien, parce qu’il faut commencer quelque part. Mais notre mission, c’est d’avoir un impact à l’international. Du coup, la première étape c’est l’expansion, et on va s’y atteler bientôt. »

Côté projets perso, Inès est en train de bûcher sur un livre de recettes fitness qui devrait être publié bientôt… Et qu’on a hâte de lire !

Mille mercis aux trois coachs du MTM Gym pour avoir pris le temps de me raconter leur histoire et de partager leur vision. On vous souhaite tout le succès que vous méritez pour la suite !

Le site Internet du MTM Gym : https://www.mtmgym.de/

Leur page Facebook : MTM Personal Training

Leur profil Instagram : MTM Gym

Crédit photos : MTM Gym

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