1. Le yoga et le deadlift ne font pas bon ménage
« Pour être un bon deadlifter, il est nécessaire de construire un corps résilient à la charge axiale [aux forces qui s’exercent selon l’axe de la colonne]. Les fibres de collagène qui constituent les disques de votre colonne doivent être enraidies pour pouvoir soulever de lourdes charges.
Quand vous faites du yoga, vous assouplissez la matrice qui tient le collagène ensemble. La fois suivante où vous placerez une lourde charge [sur vos disques], (…) le noyau du disque va commencer à faire pression sur les fibres de collagène, et elles vont progressivement se délaminer [se détacher].
Vous avez créé la parfaite tempête : vous avez créé une laxité entre les couches de collagène en faisant du yoga, et puis vous demandez ensuite à vos disques de supporter une lourde charge.
Vous ne pouvez pas faire ça. »
Stuart McGill
2. L’infidélité coûte cher
La passion, c’est bien. C’est essentiel même. Mais pour devenir meilleur, ce n’est pas suffisant.
La passion est nécessaire parce que c’est elle qui nous conduit vers notre mission de vie, ou plus modestement vers les objectifs que l’on espère un jour atteindre. Le talent et les compétences sont aussi nécessaires. Mais ce qui fera à coup sûr la différence, c’est la persévérance. « L’enthousiasme est commun, l’endurance est rare » dit la psychologue Angela Duckworth.
Et l’endurance, c’est la fidélité. C’est rester auprès de son objectif, coûte que coûte, jour après jour, année après année. Pas forcément à grande intensité, mais avec une constance sans faille.
Mon souhait est de devenir une bonne crossfitteuse ? Une bonne triathlète ? C’est mon objectif suprême, qui se suffit à lui-même.
Qu’est-ce que je dois faire pour y arriver ? M’améliorer au squat, aux tractions ? En course à pied, à la nage ? Faire des exercices d’assistance pour éviter de me blesser ? Ce sont mes objectifs intermédiaires et concrets.
Rester fidèle à mon objectif suprême en fréquentant avec constance mes objectifs intermédiaires : voilà la recette. Si je change d’objectifs toutes les trois semaines ou si je ne m’y astreins que sporadiquement, jamais je n’atteindrai le niveau que je pourrais atteindre si je cultivais ma fidélité.
Un petit peu ou beaucoup suivant les moments, mais aussi régulièrement que possible, je fréquente mon objectif. J’y tiens fermement, quoiqu’il arrive. Je lui suis fidèle.
Parce que je sais que l’infidélité coûte cher. Elle me coûte mes progrès.
« 80% de la réussite dans la vie repose sur le simple fait de répondre présent à l’appel » disait Woody Allen.
3. Les musiciens sont des athlètes, ils devraient être accompagnés comme tels
Savez-vous comment les musiciens sont accompagnés en termes de santé et de prévention des blessures ?
Ne cherchez pas trop loin : ils ne le sont pas.
Pourtant, le geste musical est comparable au geste sportif de bien des manières. En se spécialisant, c’est-à-dire en répétant inlassablement les mêmes gestes, les musiciens comme les athlètes créent des déséquilibres musculaires et structurels dont il faut s’occuper pour éviter les problèmes qui en découlent.
En septembre 2019, j’ai commencé le cursus de formation sur la santé des musiciens dispensé par Médecine des Arts à la Clinique du Musicien, qui dure deux ans.
La préparation physique des musiciens, prise en charge par un coach, est un domaine encore quasi inexistant qui présage pourtant un bel avenir, parce que le besoin est clairement là.
Pour ma part, et sans vouloir aller plus vite que la musique, je peux vous dire que de beaux projets s’annoncent pour l’année 2020… et pour toutes celles qui suivent, je l’espère !
4. Des vertèbres alignées valent mieux que des rotateurs renforcés
Bon, mon titre est un peu provocateur… et je suis totalement d’accord avec le fait qu’il faille renforcer les muscles rotateurs de l’épaule. En effet, ces derniers sont essentiels à la stabilité de l’articulation gléno-humérale. Plus ils sont forts, plus l’épaule sera stable lors de ses mouvements et moins le risque de blessures sera élevé…
Mais on peut faire bien davantage pour protéger ses épaules des blessures.
L’épaule est une articulation complexe, dont la bonne santé repose en grande partie sur la mobilité et le positionnement de l’omoplate lors des mouvements de bras. Les omoplates sont fixées sur nos côtes, qui elles sont fixées sur la colonne thoracique – ces 12 vertèbres et disques intervertébraux situés entre les cervicales et les lombaires.
La perte de la mobilité et de la capacité d’extension de la colonne thoracique (lorsqu’on la redresse) est due à notre mode de vie, aux heures que l’on passe assis, le dos courbé vers l’avant. Cette perte entraîne un mauvais positionnement des omoplates, en particulier lors des mouvements de bras au dessus de la tête.
Ce mauvais positionnement réduit l’espace sous-acromial où passent les tendons de la coiffe – des muscles rotateurs. Un espace réduit augmente le risque de pincement, d’inflammation et de rupture de ces tendons. Si vous ne l’avez pas encore fait, je vous invite à lire mon article sur cette question ici.
Il faut donc s’occuper du bon alignement de cette colonne thoracique sur laquelle tout repose, si l’on veut vraiment s’occuper de la santé de ses épaules.
Le stretching nous aide à conserver et à retrouver la capacité d’extension des vertèbres thoraciques. En revanche, il ne peut rien quant à la façon dont on utilise cette amplitude qui permet aux vertèbres d’être avantageusement alignées, dans le respect de leur courbure naturelle – ou plutôt optimale. C’est à nous de décider de ce qu’on en fait… de conscientiser, instant après instant, la façon dont on se tient.
La posture est un choix.
5. « Y’a des bruits qui courent et d’autres qui font démarrer la bécane »
Les bruits qui courent, ce sont les « et si », les « ça aurait pu », les souhaits qui ne verront jamais le jour, les rêves qui sont trop grands ou trop flous… donc paralysants dans la mesure où on ne peut les traduire en actions concrètes à mettre en oeuvre, ici et maintenant, ou dans un futur proche. Les bruits qui courent, ce sont ces pensées qui ne servent à rien.
Les bruits qui font démarrer la bécane, ce sont ces paroles prononcées au téléphone, ces mots écrits sur son clavier pour rédiger un email de prise de contact, le bruit de ces mains qui se serrent pour la première fois et le bruit de ces chaises qu’on déplace pour s’asseoir face à face et discuter du partenariat que l’on va peut-être conclure ensemble. Ce sont les bruits qui marquent le début d’une succession d’actions qui mèneront – ou non – à la réussite de nos projets.
Les bruits qui font démarrer la bécane, ce sont ceux du projet qui fait l’épreuve de la réalité. Ceux qui proviennent de cet instant magique où l’on met dans la tête d’un autre ce qu’on a, nous, en tête, et qu’on lui explique comment on va faire, ensemble. Je ne parle pas de ses potes à qui on raconte depuis 10 ans, dans le vent, nos rêves de grandeur. Je parle de personnes qui sont susceptibles de construire réellement avec nous.
Bien sûr, je ne vous apprends rien si je vous dis qu’en partageant nos idées et en se mettant à l’action, on s’expose à la critique négative et au rejet. Peut-être même que c’est pour cela que vous n’avez pas encore entrepris ce que vous rêvez d’entreprendre. Parce que vous avez peur que cela ne plaise pas et qu’on vous dise non.
Pour ma part, j’ai lancé – ou cherché à lancer – une multitude de projets en 2019, et à ce titre j’ai contacté beaucoup de personnes. Je leur ai exposé mes idées, je leur ai demandé de s’y intéresser, de les accepter. Je leur ai demandé de l’aide. Donc évidemment, des refus, j’en ai mangé un paquet. Peut-être même que c’est moi, la reine des râteaux 2019… 😮
Sauf que voilà, sans eux, il n’y aurait pas non plus eu les réponses positives et les projets qui sont aujourd’hui en marche n’auraient jamais vu le jour.
Comment je fais pour survivre aux râteaux que je prends ? En suivant une seule règle : celle de ne pas m’identifier à ce que je propose. En considérant que les retours qui me sont faits sont dirigés vers le projet et non vers ma personne.
Quoique vous rêviez d’entreprendre, commencez-le, mettez-vous à l’action. Les refus veulent juste dire que cela n’existera pas exactement comme ce que vous aviez en tête, qu’il faudra changer un peu vos plans. Mais ce n’est pas vous qu’on rejette. Et même si vos émotions du moment vous font croire le contraire, vous ne jouez pas votre vie. Tout ira bien. Soyez léger…
Je vous laisse avec ces mots de Michael Jordan, ô combien édifiants :
« J’ai raté plus de 9000 tirs dans ma carrière.
J’ai perdu presque 300 matches.
26 fois, on m’a fait confiance pour marquer le tir de la victoire, et je l’ai raté.
J’ai échoué encore et encore et encore dans ma vie.
Et c’est pour cela que j’ai réussi. »